Médiation culturelle
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

Art et sciences sociales: Art et anthropologie

Aller en bas

Art et sciences sociales: Art et anthropologie Empty Art et sciences sociales: Art et anthropologie

Message  Zéphia Ven 13 Nov - 16:04

J'ai vu que le début du cours avait déjà était posté, mais j'avoue que j'ai eu la flemme de modifier mon cours, alors voilà le chapitre sur Art et Antropologie.

Art et Anthropologie



Depuis les lectures aristotéliciennes de la Renaissance et que les Beaux-Arts se pensent dans la catégorie de l’imitation, « mimesis », ces arts se trouvent pris dans un paradoxe « Qu’est qu’on imite? » Par imitation on entend le mouvement qui fait que les arts du dessin sont figuratifs.
Est-ce que l’on imite la nature ou les arts?
- Si l’on imite la nature on risque de perdre la beauté, car la nature n’est pas toujours belle, la beauté étant difficilement dans la catégorie du mouvement de vieillissement, elle peut difficilement être belle car elle est imparfaite.
- Si on imite l’art, on risque d’être répétitif, et d’avoir de la manière ce qui donne une impression de fausseté, d’éloignement.
Au XVIIIe siècle se fait progressivement jour l’idée selon laquelle l’art grec est une imitation parfaite de la nature parfaite, donc l’imiter est la solution, seulement, il faut le prouver.

I] Le canon esthétique et la norme anthropologique

- L’Apollon du Belvédère, copie romaine (IIIe siècle), d’un original grec, Musée du Vatican.
Il est la perfection anthropologique naturelle saisi par l’art au moment où la nature était parfaite, l’homme est naturellement beau comme un dieu.
- G. Audran, Les proportions du corps humain d’après les plus belles statues de l’Antiquité, Paris, 1683.
L’Apollon est ici découpé muscle par muscle, on voit des repères de mesure, comme par exemple l’axe menton-nez. Avec la mesure on sort de l’impression pour arriver à quelque chose de chiffrée et donc à une forme de scientificité. On est déjà dans l’anthropométrie, ce n’est pas la mesure de la statue qui est importante mais celle de l’homme parfait. L’art peut devenir une norme de perfection pour l’anthropométrie et en même temps l’anthropométrie donne exemple à l’art.
La question de la nature n’est pas résolu pour autant, chez Audran on voit que ce corps est parfait, mais on ne sait pas pourquoi.

Mi-XVIIIe siècle, Winckelmann (1717-1768), se passionne pour l’art grec, il trouve pourquoi c’est beau, c’est le chaînon manquant, ils sont beaux parce qu’ils vivent nus dans une nature solaire, ils ne sont pas contraints dans des habits étriqués, on fait du sport, on est dans une nature qui rend naturellement beau le corps humain. Si l’on veut de la beauté naturelle il faut imiter ceux qui l’ont vue.

- P. Camper, Dissertation sur les variétés naturelles qui caractérisent la physionomie des hommes.
Au siècle suivant, un naturaliste hollandais, P. Camper, comprend l’homme dans les espèces animales. On découvre des peuples, notamment les Kalmouk, il en donne une description. On commence à s’intéresser à l’évolution, on se demande comment on procède de l’animal à l’être humain. On n’est pas dans l’évolutionnisme, P. Camper est encore marqué par le christianisme, on croit en la création en sept jours, il y a un interdit de penser absolu. Ce n’est donc pas une évolution chronologique, mais synchronique, c’est-à-dire qu’on cherche comment l’homme s’inscrit dans une évolution générale, il faut donc trouver des races intermédiaires entre nous et l’animal.

Apollon est un dieu et si il peut entrer dans l’évolution des hommes cela veut dire qu’il est inventé par eux, ce qui est possible chez les grecs, mais pas pour les chrétiens.
On arrive à une diversité évolutive. Les Kalmouk sont donc inférieur, on va rapidement (environ 50 ans après les colonies) essayé de naturaliser ce schéma, mais on a toujours pas une évolution diachronique.

- J. Grandville (1803-1847), Progression d’Apollon à la grenouille.

II] Physiognomonie et expression

- J.G. Lavater, Essais sur la physiognomonie, La Haye, 1781-1803.
Lavater ( 1741-1801) est un personnage très intéressant, il a voué sa vie à réinventé la physiognomonie, avec l’idée que l’on peut comprendre la personnalité de quelqu’un par l’étude des traits de son visage (aujourd’hui appelée psycho morphologie), c’est une idée très ancienne qui refait surface au XVIIe puis au XVIIIe siècle. Il essaye d’en faire une science (très délirante). L’idée centrale est que les emplois linguistiques fonctionnent comme des « traits » (du visage), il reprend son sens graphique. Il veut en faire une science de l’Homme universelle, qui permettrait de le comprendre. Ce n’est pas une grande science mais elle est à la mode. Elle répond à une inquiétude sociale, après la révolution et la révolution industrielle qui a eu pour effet de bouleverser les ordres anciens. Avec l’Exode Rurale, le trains, on se déplace plus vite et plus loin, on ne sais plus vraiment à qui on a affaire, la physiognomonie permet de se rassurer, de savoir à peu près qui on a en face de soi.

- L.L. Boilly, Une loge, un jour de spectacle gratuit, 1830, 32x41cm, Musée Lambinet, Versailles.
- L.L. Boilly, Les effets du mélodrame.
Honoré Daumier (1808-1879):
- Intérieur d’un wagon de troisième classe
- Intérieur d’un wagon de 1ère classe, 1856
-En chemin de fer, 1862
- Portraits de parlementaires, 1832, Musée d’Orsay, Paris.
- Comte de Kératy, « L’obséquieux »
- Prunelle, « Le dédaigneux »
- Fulchiron, « Le Tartuffe »
- A. Dupin


On voit la trace de la physiognomonie, car il infère du cas individuel un type humain générale.
En 1859 sont fondé à Paris la société d’anthropologie de Paris (étude scientifique des races humaines) par Paul Broca, et la société d’Ethnologie de Paris (une curiosité plus humaniste).

III] Photographie, orientalisme et colonialisme

Arago achète le brevet de Daguerre en 1839. 1840 première photographie d’être humains. La photographie serait le moyen scientifique par excellence de classifier les espèce humaines. Mais la photographie serait une preuve indiciel car il faudrait que le sujet se soir retrouvé à un moment donné devant l’objectif, elle présuppose donc l‘existence réel de l‘objet. Delacroix dit que contrairement au dessin la photographie ne choisie pas, tout est d’égale importance dans une photographie, alors que dans la peinture on fait des choix et il y a une hiérarchie. Ce qui est important dans une photo d’être humain ce n’est pas forcément ce que le photographe a voulu montrer mais un détail, qui nous aurait échappé jusque là.

- Roland Bonaparte, Bochimans sur les scènes des Folies Bergères, 1886, Musée de l’homme, Paris.
Pris en photo selon des modalités scientifique, tout nu, neutre de face et de profil, la seule chose qui reste c’est son collier de coquillage qui est lui-même anthropologique. On va donc pourvoir prendre des mesures et peut être découvrir certains détails.

- L. Piccolati, Portrait carte de visite, s.d.

- Désiré Charnay, Indigènes de Madagascar, 1863, Musée de l’homme, Paris.
La ce n’est pas un fond factice, la photo introduit donc de nouvelles données ethnologique, on découvre le milieu de ses hommes, mais c’est une autre disposition, on est donc plus ici dans l’ethnologie que dans l’anthropologie. Les personnages ont une expression psychologique. On est dans une autre scientificité qui n’est pas encore complètement convaincante.

- J. Lamprey, Indigènes de Malaisie, 1868
Neutralisation du fond, il est surtout orthonormé, ce qui va permettre de prendre des mesures. Ce qui va permettre des comparaisons chiffrées entre les espèces. Mais on ne peut pas s’empêcher de rajouter un objet quelque chose, en l’occurrence un bâton, qui va nous permettre de nous rappeler que c’est bien un indigène.

Ce type d’image est à rapprochés d’une idée qui va avoir une grande importance, c’est l’idée du statisticien A. Quételet (nés en 1789 en Belgique, il meurt à Bruxelles en ??), l’idée de physique sociale, on peut avoir une connaissance scientifique du corps collectif et donc de l’idée de l’homme moyen. L’homme moyen, c’est la moyenne de toutes les caractéristiques qui peuvent êtres relevées d’une population. Ce qui suppose de travailler sur des grands nombres, la photographie va donc beaucoup aidée, on va pouvoir comparer de très grandes séries. Il faut faire attention à ne pas perdre les particularité anthropologique et ethnologique et donc l’intérêt. A terme c’est quelque chose qui fini par se nier soi-même. Or la curiosité anthropologique ou raciste se base sur l’idée d’une différence, ce que la moyenne fait disparaître, elle fait disparaitre l’intérêt de l’anthropologie.

- Général Garnier des Garets, Sud algérien, 1881.
- Eugène Delacroix, Femmes d’Alger dans leur appartement, 1834, 180x229, Musée du Louvre, Paris.
On a l’impression de voir une vérité beaucoup plus grande que dans la photographie.

- G. Gatian de Clérambault, Etude de drapé, Maroc, v. 1917.
Le psychiatre français qui est allé au Maroc, découvre le haick, aujourd’hui remplacé par le tchador. Il va prendre des milliers de photographies de ses femmes en haick.

- Fernand Cormon, Etude d’homme de l’âge de pierre, p. 1875, Musée de Rennes.
Intérêt anthropologique. Découverte d’une préhistoire, ce qui est incasable car c’est « interdit » par la Bible, puisque Dieu a créer le monde. On arrive à l’idée d’ancêtre commun.
- Fernand Cormon, Caïn, 4x7m, Musée d’Orsay, Paris.
Il présente une image proche de l’état culturel et physique des premiers temps.

- Alphonse Bertillon, Documents anthropométriques de la Police
Retour à l’occident par le biais de la police.
Cesare Lombroso développe l’idée de l’homme et de la femme criminelle, il y a pour lui des criminelles nés, on est tous criminelles (mais pas forcément des crimes de sang) et ce de façon génétique, et que l’on va ensuite activer ou pas selon les circonstance biographique ou historique. Ca a d’énorme conséquence sur l’idée de prévention de la criminalité.
Ce policier fonde le sommier, entreprise de photo d’identité où tout ceux qui sont arrêter par la police sont photographier, et leur caractéristique physique modifier.

Bibliographie:

- N. Bancel et alii, Zoos Humains, Paris, La découverte, 2002.
- L. Baridon & M. Guédron, Corps et art, Paris, L’Harmattan, 1999.

Zéphia
simple wooper

Messages : 13
Date d'inscription : 13/11/2009

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser