Cours du 12 oct au 9 novembre 2009

Contrôle continu
Note écrite : DST et devoir maison
Note orale : (en fin d’année)
Si mauvaise note ou contrôle raté, on peut rattraper par un autre devoir.
S’intéresser à la presse culturelle, conférences des institutions
A lire :
Ingénieries et management culturel, DJIAN JM, à la Documentation Française (une brochure, librairie quai voltaire).
Hors série « beaux art magazine » sur les institutions et la médiation culturelle, de aout-sept 2009.


Introduction :
Le médiateur est-il un passeur (transmet) ou un producteur (dans sens de concepteur) ? En fait, il est les deux.
I. Définition générale
a. Mission
Rendre l’art accessible et compréhensible à tous, surtout à ceux qui n’ont pas eu d’éducation culturelle (aussi bien à la maison, qu’à l’école).
« le « rôle du médiateur » culturel est par définition une tautologie, car être médiateur signifie déjà un but et une importance. Si le médiateur n’a pas d’effet, d’importance ou n’établit pas de contact auprès du public ou des visiteurs, on ne parlera pas de médiateur mais d’un agent d’accueil ou d’un distributeur de programmes.
C’est pour cela que le médiateur a une position délicate dans la transmission de l’information et doit s’adapter au public car le regard néophyte perdrait de sa naîveté et par conséquent n’existerait plus. » (wikibook)
Les formes variées de médiation
Les Comités d’entreprise dorénavant engage des médiateurs culturels pour organiser des choses qui un rapport avec le dialogue et la culture (air France par ex).
Dans la fonction publique, il y a beaucoup de possibilités de médiation culturelle.
Métiers de la culture et des publiques : les métiers de la Médiation Culturel : information, programmation, agent/directeur artistique, manageur, metteur en scène, conférencier, chargée d’informations, scénographe.
Il y a un lien entre un support culturel, une activité culturelle et un public.
b. Médiateur
Le rôle du médiateur culturel est perçu comme perpétuelle remise en question de ses pratiques et interrogations des artistes. Mais aussi comme souci des autres et de leur mode de vie, questionnement sur le monde qui nous entoure et notre époque. Le médiateur, de part sa capacité à se décupler entre des parties (artistes/visiteurs), est une clé dans la culture, il y possède un rôle indéniable. Le médiateur culturel existe afin de favoriser le rayonnement de la culture à toutes les échelles (nationale, européenne, internationale) : l’invention du médiateur culturel est indispensable, ne serait-ce pour faire découvrir l’aspect esthétique (signifiant, signifié) et donner les outils de la compréhension sans pour autant en révéler la signification.
Un galeriste n’est pas forcément un médiateur. S’il se contente de juste exposer des artistes et attendre le chèque, il n’est pas de la médiation.

c. La médiation culturelle, à qui s’adresse-t-elle ?
La médiation culturelle s’adresse concrètement à ceux qui n’ont pas les bases. En effet, les gens qui ont eu l’habitude de visiter des musées, de se confronter à des œuvres d’art, ceux-là n’ont pas concrètement besoin d’avoir une aide à ce sujet. En l’occurrence, face à ceux n’ayant pas eu cette chance, le médiateur culturelle permet de « diffuser de manière plus limpide les clefs de la compréhension nécessaire » de l’art. Donc, le milieu social d’origine est déterminant dans le rapport à la culture.

Les publics
On s’adapte son message au public que l’on a en face de soi. Le but du Ministre de la Culture pour les publics, c’est la démocratisation/vulgarisation de la culture. Mais aujourd’hui, on confond démocratisation et massification.
Une médiation peut se mettre en place à partir d’un évènement (courant artistique, artiste qui monte), ou à la demande des publics. Il faut alors mettre en relation une offre culturelle avec des publics : il s’agit d’une réflexion commune.
1980-90 : création des services culturels, qui permet d’accueillir tous les publics (non-publics, publics empêché, éloignés).

Le non-public, une discrimination des exclus de l’art en changement
Dans le champ social, il y a un non-public auquel on doit faire attention de ne pas exclure : se sont les publics handicapés (aussi bien physiquement, socialement et géographiquement), les milieux hospitaliers.
Une Loi est créée pour réglementer à l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur les bâtiments culturels aux normes de sécurités et d’accessibilité des handicapées physiques. Si les musées ne respectent pas la loi, ils auront une amende. Seulement tous les musées ne peuvent pas architecturalement appliquer la loi. L’Etat impose donc des règles, mais il ne donne pas forcément les moyens de les appliquer. D’où la nécessité des associations, qui prennent le relais.
2012 : accès aux publics handicapés dans les grands établissements.


II. Les institutions culturelles : la médiation culturelle et les pouvoirs publics
a. Les cadres de la Médiation
Les buts : Développement des connaissances d’art vivant, Démocratiser la culture.
La médiation, telle qu’on la connait aujourd’hui, existe depuis 20 ans : par la mise en place par les institutions et les pouvoirs publics (au sien des institutions et des formations). Il y a donc une prise de conscience de l’importance de l’art et du besoin de gens qualifier dans ce domaine, de la part de l’Etat.
Ces formations suivent un besoin de la part de la société, pour les institutions car des spécialités se forment.
Une institution peut être à l’origine d’une proposition et de la création du budget. La Politique culturelle et de public : le public évolue.
Crée des outils d’aide à la compréhension d’œuvres. Car l’erreur de Malraux, fut de considérer qu’ouvrir les portes des musées, sans rien faire de plus. Seulement le public sera toujours le même et Il faut donner envie aux autres. La médiation est utile pour ça, en mettant des activités en place.
Des moyens mis en œuvre pour inciter les publics à venir aux musées :
Le cas particulier des Jeudi d’Orsay :
Des artistes interviennent dans le musée pour parler des œuvres, sous de multiples formes. Par exemple, le 29 octobre, des comédiennes ont joué une scène qui parlait de la femme du 19ème siècle, à travers la découverte des œuvres du siècle. Ce qui plait, c’est le fait que l’on voit des œuvres de manières différentes. Mais ce qui fait défaut : le monde, trop de monde.
Le cas des soirées étudiantes au musée d’Orsay :
Les 3 et 10 décembre, des étudiants de médiation culturelle, d’histoire de l’art présentent des œuvres à des jeunes. Le but est de discuter avec les publics.
Les outils intéractifs :
Internet, audio guide, jeux interactifs pour enfants, sites virtuels.
b. Des directives culturelles sont mise en place par les directives ministérielles[/b]b.
La Fête de la Musique est le premier évènement culturel du domaine de la médiation culturelle, crée en 1982. La Fête populaire est devenue une fête institutionnelle, où le ministère de la Culture aide les institutions. Nuit Blanche, …

Les ministères qui peuvent avoir à travailler ensemble : ministère de l’éducation (création en 1959), de la culture, Culture France (échange culturelle avec la France et l’étranger).
Les CEMEA (intervienne dans milieux rural), et les FNFR (propose des formations pros, intervention dans milieu urbain) sont liés au Ministère de la culture.
c. Les organismes CEMEA et FNFR, Politique sociale et médiation culturelle.
Les pouvoirs publics s’engagent de plus en plus dans les organismes socio culturelle. Dans les années 30, enseignant et artistes ont réfléchie à « l’éducation populaire » : des organismes se sont crée. 1936, Front Populaire est en pleine restructuration de la société : création de loisir (institution et organisme y mettent la patte).
• 1937, le CEMEA : est un centre d’entrainement aux méthodes d’éducations actives. Il réunit 35 associations réparties en France et DOM-TOM, qui ont des organismes de formation avec 40 000 stagiaires.
But : faire lien entre société et culture. Ex : BAFA, assistante sociale, éducateur spécialisé, pros de la culture, psy.
Se trouve dans : Milieux éducatif, sociale et culturelle.
Il permet l’accompagnement de public, orientation, sensibilisation de public pour les activités culturelle.
Rôle de partenaire auprès des institutions culturelles et des pouvoirs publics.
Présent sur les festivals, sur tous les évènements annualisées de l’année, ne paraissent pas sur la programmation.
Lors des festivals, il est partenaire et il oriente, accompagne les publics (ex, accompagner en car, …). Vont être à l’initiative de choses culturelles.
Veut fidéliser les publics.
Sont très important au niveau des partenariats publics, rôle de sensibilisation auprès des pouvoirs publics
Action importante car donne une température de la fréquentation des publics dans les institutions : observation des publics en permanence. Ca aide à comprendre l’évolution des fréquentations des évènements culturelles. Est un observatoire permanent.
Mette un dispositif d’accompagnement pour les personnes isolées. Lien avec éducation nationale. Travail de diffusion de la culture et de l’accompagnement.
Participation active dans le développement des publics, donc démocratisation de la culture.

• En 1946, Le FNFR (Fédération nationale des foyers ruraux), crée pour lutter contre l’exode rural au lendemain de la IIGM : mêmes bases que CEMEA mais agit en milieu rural pour l’éducation populaire.
Est une Fédération départemental, qui fédère les militants culturels. Même type de personnel.
Moins présent que les CEMEA. Il participa à l’action culturelle en organisant des activités culturelles sur les lieux : faire venir compagnie de théâtre, organiser des festivals : la culture vient vers eux, et non le contraire.
Milieu rural = milieu éloignée mais pas défavorisé.
Il édite un journal gratuit, qui donne des infos culturelles et autres actualités des localités.
Participe à la démocratisation de la culture. Rôle d’intermédiaire entre pros, artiste et pouvoir public : ex, les reconstitutions historiques. De plus, valorise la culture de la région. Mise en valeur du patrimoine rural, régional.
Selon les régions, il y a plus de FNFR que d’autre. Les différentes FNFR se soutiennent et travaillent ensemble : divulgue des infos, des aides et autres. Cela permet d’être plus légitime et visible face au pouvoir public.

Autres organismes :
-Culture du Cœur, les institutions mettent à disposition une billetterie gratuite pour amener des gens loin de la culture à la culture. Double action : Lien social et culture.
-FOL : Fédération des œuvres laïques.
-Ligue de l’enseignement
Chercher sur internet : association culturelle sur Paris

a. Les Grands Travaux et les contrats villes : l’exemple de la Filature.
Contexte politique et sociétal :
(Voir cours précédents) Une période de grands travaux s’ouvre à partir 1981 pour les institutions. Celles-ci accèdent à un budget, qui va leur permettre de faire des modifications, restaurations et autres, au niveau de la conception culturel et de la politique des publics. C’est donc de la médiation. Une nouvelle réflexion se met en place afin de donner une dynamique à la vie autour des bâtiments rénovés (tourisme, restauration, …). Il y a alors besoin de créer de nouvelles formations pour répondre aux besoins, c’est le cas de la Médiation Culturelle.
Ex de villes ayant bénéficié de ses changements: Lille, Roubaix, Toulouse, Alsace, Loraine, Mulhouse (là où se trouve la Filature).
Contrat de ville :
Contrat passé entre la ville et l’état, au milieu des années 70, afin de redonner une activité culturelle, touristique, de l’argent, de l’emploi, des activités d’éducation, etc. . On redonne une dynamique à une ville. Ex, la Piscine de Roubaix( redonner une identité nationale d’un lieu).
→ La Filature, à Mulhouse, en Alsace, est devenue un lieu multiculturelle, et surtout de spectacle vivant (danse). Recréer en 1993, elle a le statut de scène nationale. C’est un espace très grand qui permet trois scènes et un lieu de création des danses contemporaine, sans oublier le métissage des cultures (avec l’aide de la population, les écoles). Le projet s’inscrit dans un projet européen et international. Il a tout de suite été pensé avec une politique de Médiation Culturelle. On met à la tête de cette institution qui est du monde de la danse, avec une politique d’échange culturelle et de création contemporaine, ainsi qu’une politique de dialogue entre population, artistes et le lieu (Annie Bozzini)(échanges entre pratique amateurs et professionnels). Une politique tarifaire très basse est appliquée, car cela permet à tous de venir. Egalement, une politique d’accompagnement ; de médiation dans l’idée de fidéliser les publics. Le travail de médiation s’est inscrit dans une politique de redémarrage d’activité culturelle, et la Filature a donné un coup de jeune (donc dynamique économique, et donc d’emploi).
Dans ce contexte des contrats de ville, …
La structure : 1er salle, 1800 personnes et 850 m2 de plateau ; 2ème salle modulable, 100 à 400 personnes ; 3ème salle, 100 places dédiés à la vidéo ; médiathèque, studio de répétition. Lieu de rencontre, d’activité très large. Héberge permanent, les Ballets du Rhin et de l’Orchestre Symphonique de Mulhouse.

Des endroits abandonnés ont été réhabilité comme les châteaux d’eau, les mines, pour devenir un lieu culturel (exemple, flamboyant du 104 et la Piscine de Roubaix).

Les squattes d’artiste, en Angleterre à Liverpool par ex, sont mis en place avec une vraie dynamique culturelle et de médiation. A Paris : les Frigos (13ème), l’Electron Libre (rue de Rivoli. Delanoë a racheté le lieu et est devenue une maison d’artiste), le Plateau (19ème, a tout de suite été acheté par l’Etat), Le Flèche d’Or, les Entrepôts de Bercy, . C’est un peu un message politique, car c’est interdit de squatter. C’est action on fait réfléchir les politiques, car cela fait venir des publics et de la vie dans les quartiers.

III. La médiation culturelle dans les musées