13 Octobre 2009, Art et Sciences Sociale Partie I

PREMIERE PARTIE : ART ET ANTHROPOLOGIE

Les arts d’imitation sont prient dans un certain paradoxe. Il faut se poser la question « qu’est ce qu’on imite ? » soit un mouvement figuratif reprenant quelque chose de déjà existant.
Dans un premier temps on va imiter la nature elle perd de sa beauté car elle connaît la mortalité, l’imparfait. Mais l’art est-il parfait ?
Or la manière est un signe d’imperfection.
Au XVIIIe siècle on a pour idée que l’art grec est une imitation parfaite de la nature parfaite. Par conséquent imiter l’art grec c’est imiter la nature parfaite.

I ) L’Apollon du Belvédère
Il représente une perfection anthropologique. L’homme y est naturellement beau.
Gérard Audran a mit en place un dispositif de mesure et de dissection des parties anatomiques.
Les mesures représentent une scientificité, les proportions du corps humain soit l’anthropométrie. L’art va devenir un exemple de perfection pour l’anthropométrie et vice versa.
Cependant les savants et les amateurs d’art constatent que la question de la nature n’est pas résolue.
Au milieu du XVIIIe, Winckelman constate que si les grecs sont beaux c’est la conséquence d’une vie non contrainte par des vêtements, et d’une certaine hygiène de vie.

Le naturaliste Pierre Camper, lui, comprend l’homme dans l’espèce animale. Mais comment passe-t-on de l’animal à l’homme ?
On ne parle pas encore d’évolutisme mais de pré-évolutisme, de s’incronisme, qui montre une certaine similarité entre l’homme et l’animal. On pense qu’il existe des « races » intermédiaires qui poussent à mettre en place des classifications des espèces animales et humaines (contre sens du racisme à l’époque). Se créer alors des zoos anthropologiques au XVIIIe avec l’hypothèse de race humaine dont la perfection serait le grec, l’Apollon du Belvédère.
Mais cet apollon du Belvédère est un dieu qui peut rentrer dans l’évolution humaine. Dieu a créé l’homme donc les hommes sont à l’image de dieu.
On va étendre le principe à la zoologie. Naturaliser le schéma traversant le règne animal pour terminer au règne artistique.
Granville a reprit l’Apollon en le faisant évoluer de la grenouille. Principe notamment réutilisé dans l’iconographie nazie.

Lavater va réinventer la physiognomonie qui consiste à comprendre la personnalité d’un individu par les traits du visage. Ce principe répond à une inquiétude sociale, au bouleversement d’un ancien fonctionnement.