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Art et sciences sociales: exposé Le Serment du Jeu de Paume

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Art et sciences sociales: exposé Le Serment du Jeu de Paume Empty Art et sciences sociales: exposé Le Serment du Jeu de Paume

Message  Zéphia Jeu 31 Déc - 17:31

Le Serment du Jeu de Paume, David


Introduction
En 1789, suite aux chamboulements politiques qui se passent en France, David le célèbre peintre, emprunt d’un élan révolutionnaire, décide de représenter un évènement majeur dans la libération de la France du joug monarchique : le Serment du Jeu de Paume, et ce de la manière dont il l’a ressentit. Il fit plusieurs dessins préparatoires de la salle du Jeu de Paume, des personnages et de leurs gestes. Il avait commencé sa toile au crayon, mais il l’abandonna en 1792 à l’état d’esquisse pour des raisons politiques (la Révolution en 1792 était devenu une affaire du peuple, ces gens que David a un peu exclu de sa représentation), à cause de découvertes discréditant son oeuvre (Bailly, Barnave et Mirabeau qu’il avait très bien placé ont chacun en quelques sortes trahit leur engagement). Un des disciples dont nous ne connaissons pas l’identité à repris l’esquisse de David et a fini le travail. L’esquisse se trouve actuellement au Musée National du Château de Versailles, et la peinture au musée Carnavalet.
Nous allons vous parler de cette œuvre qui en plus de l’illustrer, fait partie intégrante de l’Histoire de France. Dans un premier temps on traitera des contextes historiques et artistiques, pour ensuite se pencher plus précisément sur l’esquisse et David, en s’intéressant à la question de la composition de la toile auquel David n’assista pas, à la question de la technique de David, pour en déduire des interprétations possibles.

I] Contexte historique et artistique

1) Contexte historique

a) Ouverture des états généraux: 5 mai 1789
Le 4 mai a lieu un défilé qui transporte l’image des inégalités, inégalités qui vont être remise en cause le lendemain lors de l’ouverture des états généraux. A la fin de la procession les représentants du peuple ont été refoulés au fond, lorsqu’ils ont voulu s’asseoir aux places des premiers rangs.
Le lendemain, 5 mai 1789, dans la salle des Menus-Plaisirs, au château de Versailles, la séance d’ouverture des états généraux est présidée par le roi. Le roi et la noblesse garde leur chapeau, car c’est l’usage, les inférieurs, les députés du tiers état devraient se découvrirent par respect. Face à ce nouvel affront, les députés gardent leurs chapeaux. Le roi va alors faire preuve d’intelligence, il prétexte qu’il fait chaud et se découvre, tout le monde en fait donc autant.
Les états généraux ne s’étaient pas réunis depuis 1615, Louis XVI déclare alors « Messieurs, ce jour que mon cœur attendait depuis longtemps est enfin arrivé! Une inquiétude générale, un désir exagéré d’innovations se sont emparés des esprits… ». Parleront aussi Barenton et Necker, ce dernier sera applaudi et ovationné. A la fin de la séance d’ouverture les députés acclament le roi et la reine, l’affront de la veille semble être réparé.
Mais aucune des questions essentielles n’a été abordée. Necker a simplement déclaré que le déficit n’était pas aussi important qu’on le prétendait, que pour le combler il suffisait de mettre ne place de nouveaux impôts, et pourquoi pas d’étendre la vente du tabac en Bretagne. Tout ce qui a était écrit dans le cahier des doléances semble avoir été oublié par Necker, les députés du tiers sont consternés.

b) L’Assemblée Nationale: 17 juin 1789
Le 6 mai, qui est la première journée de travail des états généraux, les députés du tiers se sont installés dans la salle des Menus-Plaisirs, mais les député du clergé et de la noblesse ne veulent pas siéger avec le tiers et ont choisi d’autres salles. Dans la salle des Menus-Plaisirs l’indignation et la colère monte parmi les députés.
Le premier travail des états généraux est la vérification des pouvoirs, il s’agit de contrôler si toutes les opérations ayant conduit à l’élection de chaque député se sont déroulées normalement. Le tiers veut que les trois ordres se rassemblent pour faire cette vérification, mais les nobles et le clergé refusent.
Au soir du 6 mai, le tiers prend le nom de « Communes », comme la chambre des Communes anglaise.
Mirabeau est l’idole du tiers.
Le 7 mai, la situation est bloquée. Le 10 juin alors que le clergé tend de plus en plus à se rapprocher du tiers, l’abbé Sieyès, député du tiers, propose d’envoyer une invitation aux deux autres ordres. Trois curés seulement se présentent et aucun nobles. Le 15 juin le tiers en a assez, il se passera du clergé et de la noblesse. Il s’agit maintenant de se trouver un nom, c’est Sieyès qui propose le nom d’Assemblée Nationale. Le 17 juin, Sieyès propose que les députés qui ont refusé de se joindre au tiers ne puissent plus voter les lois, le roi quand à lui n’aura plus qu’un droit de véto. Les députés votent: 491 oui, 89 non.

c) Le serment du jeu de paume: 20 juin 1789
Le 19 juin, le clergé, par 149 voix contre 137, décide de rejoindre le tiers. Marie-Antoinette et les princes se disent qu’il faut fermer la salle des Menus-Plaisirs, ainsi les députés ne pourront pas se réunir, et eux pourront gagner du temps pour s’organiser et riposter. Le 20 juin les députés trouvent donc la salle des Menus-Plaisirs close. Ils vont donc devoir trouver un autre lieu, c’est le député Joseph Guillotin (le vulgarisateur de la guillotine) qui informe que dans Versailles il y a une grande salle de jeu de paume (l’ancêtre du tennis), qui pourrait tous les contenir. Arrivés à la salle du jeu de paume ils décident « de ne jamais se séparer et de se rassembler partout où les circonstances l’exigeront jusqu’à ce que la Constitution de royaume soit établie et affermie sur des fondements solides ». Le texte du serment du Jeu de Paume est rédigé par le député Target, lu par Bailly, et est signé par tous les députés du tiers état, sauf un.
Le 22 juin, 150 députés du clergé rejoignent le tiers, seul deux nobles effectuent la même démarche. Le 23 juin a lieu dans la salle des Menus-Plaisirs la séance royale. Le maître de cérémonie, le marquis Dreux-Brézé, fait entrer cérémonieusement par la grande porte, les députés de la noblesse et du clergé. Les députés du tiers sont volontairement maintenus dehors, sous la pluie, attendant qu’on leur ouvre une petite porte. Ils finissent par entrer pour entendre le roi dire, qui s’il le voulait, il pourrait très bien dissoudre les états généraux.
La séance est levée, les députés du tiers, et beaucoup de ceux du clergé ne bougent pas. Le marquis de Dreux-Brézé dit alors « Le roi a levé la séance, il vous ordonne de partir. », Bailly répondra alors « La Nation assemblée ne peut recevoir d’ordres! », Mirabeau quand à lui dira «  Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté de la Nation, et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes! », le roi répondra enfin « Ils veulent rester? Eh bien! […] Qu’ils restent! ».
Dès le 24 juin 1789, la plupart des députés du clergé ont rejoint le tiers état. Le vote par tête, et non par ordre qui garantissait la victoire à la noblesse et au clergé, est décidé. Les élus sont 1 139 au total:
- Le clergé: 291 députés
- La noblesse: 270 députés
- Le tiers état: 578 élus, car il a était décidé de doubler le nombre de ses représentants.
Le vote par tête leur garantit la majorité. Le 25 juin, 47 députés de la noblesse franchissent le pas: les voilà avec le tiers. A leur tête, le duc d’Orléans. A Paris, on veut le faire roi. Le 27 juin, le roi donne l’ordre au reste de la noblesse et du clergé, de se rallier à l’Assemblée Nationale. Bailly dira alors « Et voilà! La famille est complète! ».

Et c’est dans cet état d’esprit qu’est né le néo-classicisme.

2) Contexte Artistique
Le néo-classicisme est un mouvement artistique qui apparaît  dans la seconde moitié du XVIIIème siècle et qui atteint son apogée durant l'empire napoléonien. A l’époque, l'esprit rationaliste et scientifique des lumières s'allie au retour à la nature proposé par rousseau, ainsi qu'a l'évolution du goût qui voit dans l'art antique la perfection que l'on se doit de restaurer. C'est donc un retour à l'antiquité, on remonte aux sources pour un monde meilleur. Cet attirance est en partie influencé par les fouilles d’Herculanum entreprise en 1748 par Charles III,  roi de Naples,  qui a permit de faire redécouvrir l'antiquité. La publication des premiers recueils de gravures de Piranèse sur les antiquités romaines en 1748 a également influencé ce mouvement. L'art de la séduction, de la sensualité, de l'artifice est du factice du rococo laisse place à un art qui se veut vertueux. Il se base sur une réflexion sur l'apogée de la simplicité du naturel et des valeurs morales. Il recherche un art de l'équilibre, de la précision, sans aucune trace d'excès des passions. Winckelmann par son ouvrage Réflexions sur l'imitation des artistes grecs en peinture et en sculpture publié en 1755, est considéré comme le théoricien du néoclassicisme. Il propose d'étudier l'art antique par le biais d'une méthode raisonné, il prône la simplicité et la grandeur des anciens. Le style néoclassique est rationnel, il faut imiter les anciens qui ont discerné la perfection dans la nature. La tendance néoclassique se caractérise par une sévérité de ligne, de forme et de couleur, des contours simplifiés et ininterrompu apportant une atmosphère plus austère pour se différencier du rococo. La nouveauté de David provient de la manière de représenter les personnages comme des statues et d'étaler la couleur en surface unie afin de suggérer un relief une consistance car pour prendre l'art antique comme modèle il faut se baser sur les seuls chefs-d'œuvre conservés, c'est à dire les statues.

Tout ces tumultes politiques ont aboutit à la constitution du Serment du Jeu de Paume, et l’art a évolué en un mélange de simplicité naturelle et de valeurs morales. David a ancré ce
Néo-classicisme dans des valeurs encore plus antiques. Voyons maintenant ce chef d’œuvre qu’est Le Serment du Jeu de Paume aussi bien pour l’art que pour l’Histoire, comme son auteur est un homme d’exception.

II] L’esquisse du Serment du Jeu de Paume et son peintre.

1) Son peintre: David

David est né à Paris en 1748 dans une famille bourgeoise aisée. Il étudie à l'académie royal sous la direction du peintre rococo Joseph Marie Vien. Il remporte le prix de Rome en 1774 après avoir échoué trois fois. Il reste à Rome cinq ans où  il fut influencé par l'art classique et les œuvres de Nicolas Poussin. Suite à une commande il peint le serment des horaces en1784 à Rome, ce tableau remporte un grand triomphe. Grand admirateur de la révolution française il commence le serment du jeu de paume en 1789 qu'il ne finira jamais, pour des raisons financières, de plus, les personnages principaux de l'œuvre Barnave, Bailly, et Mirabeau sont discrédités pour leur rapprochement avec le roi louis 16. Il est membre du groupe extrémiste des jacobins, il admire beaucoup Robespierre. Il est élu député à la convention en 1792, il fait supprimer l'académie royale,  et crée un nouveau système d'enseignement des art à la commune des arts. Il vote la mort du roi en 1792. Plus tard, il devient un grand partisan de napoléon Bonaparte pour qui il peint le portrait de son sacre. Éxilé à Bruxelles lors de la restauration à cause de son passé révolutionnaire il y meurt en 1825.     (je ne sais pas vraiment comment la caler)

2) Le tableau

Le tableau est le témoin de ce moment historique (beaucoup de tableaux de la Révolution, mais pas du serment, donc est le seul tableau).
Plus qu’un témoin historique est un témoin des injustices (le peuple n’est pas présent, alors que c’est le principal acteur. Divergences d’esprit des députés : certains députés ont été des traîtres).
Au  Salon de 1791, le Serment du Jeu de Paume est la seule œuvre à caractère révolutionnaire.
Egalement, au XVIIIe siècle, la notion serment a une valeur sacrée : elle apporte une garantie de fidélité à la parole donnée. Par conséquent, les serments collectifs de la Révolution Française sont considérés comme facteur d’unité nationale, voire d’unanimité nationale. Voilà pourquoi les révolutionnaires ont voulu mettre en avant cet épisode.
Le Livret du Salon mentionne, sans doute pour insister sur le fait que les députés agissaient comme un corps collectif : « L’auteur n’a pas voulu montrer la vraie ressemblance de membres de l’Assemblée.».  Pourtant David a déjà dressé la liste des « personnages les plus en vue, à placer sur le devant de la scène, et beaucoup sont reconnaissables. ». Il est assez difficile de reconnaitre les personnages, en 1790 David garde encore une certaine distance par rapport aux hommes politique, il élabore sa composition sans avoir distribué les rôles de chacun. David est soucieux de conserver la liberté de modifier sa composition.

a- technique
Le travail préparatoire est fait à la plume et encre brune, avec des reprises en certains endroits à la plume et encre noire, et  lavis brun et rehauts de blanc sur traits de crayon.
David méprise « les contingences manuelles du métier de peintre » (=ce que l'on peut faire ou non en peinture). Il s'intéresse surtout aux aspects intellectuels et créatifs de l'art. N'apporte aucune attention à l'aspect technique; ne s'occupe pas des détails techniques tels que la préparation de la toile, le choix des matériaux de qualité. Fait l'impasse sur des aspect importants, par conséquent, il y a des faiblesses dans sa technique et à tous ceux à qui il apprit le métier. En fait, il rompt avec le rôle de l'artisan peintre pour devenir un artiste peintre (fin de l'Académisme proche).
David ne suit pas les figures imposées par l’Académie dans ses toiles, il suit ses réflexions personnelles et interprète les sujets comme il le souhaite, car il travail avant tout pour lui. Même si ce tableau était une commande, il a laisse libre court à sa volonté.
La manière de peindre les personnages de David : dessine au crayon d’abord les corps nus, puis les peint en couleurs chair et les habille.
Il représente les hommes contemporains de son époque à la manière antique grec : le corps musclé est méticuleusement dessiné. Ainsi, les vêtements épousent parfaitement les formes du corps et le rendu est presque similaire aux statuaires grecs. Ceci témoigne la formation néo-classique qu'il a reçu.(Méthode similaire à tous les artiste du néo-classicisme ?).
David fait des croquis des lieux (il y en a dans le livre de Bordes) pour connaitre méticuleusement les lieux. Il n'avait pas besoin de se rendre dans la salle du jeu de paume de Versailles pour ses croquis puisque toute les salles de jeu de paume se ressemblent, il avait donc un soucis de vérité historique.  Pour les personnages, il essaie de saisir la physionomie de chacun.  David est très méticuleux. Il s'est également inspiré de Michel ange, Raphaël, Poussin pour ses personnages.
David remplit deux carnets de dessins préparatoires, ainsi que de nombreuses feuilles d’esquisses et d’études de personnages et de détails. Il dessina le Jeu de Paume vide, fit des essais d’attitudes pour les députés. Mais comme il n’a pas assisté en personne à l’évènement, il annota ces croquis de remarques sur les expressions donner à ses personnages et des petits détails révélateurs (ex : « ne pas oublier de montrer les députés émus aux larmes et portant la main à leurs yeux », « montrer la poussière que soulève le  mouvement de l’action », « penser à la cloche » (dont se servit Bailly et sans grand succès pour essayer de rappeler l’ordre dans la salle bruyante). Pour David, le serment est une version moderne et ample des Horaces : les députés deviennent des héros de l’antiquité. Seule la médiation de l'antiquité permet de comprendre la grandeur de l'évènement.

b- description
La scène prend place dans la salle du Jeu de paume, David dessina l’architecture in situ
Les députés sont regroupés au delà d’une ligne fictive comme sur une scène de théâtre, laissant ainsi au public l’illusion d’appartenir à l’autre moitié. Renforcé parce que le personnage central fixe le spectateur.
Composition : Tous les regards convergents vers le personnage central, on peut tracer une ligne imaginaire traversant le centre du tableau par ce personnage. On peut aussi en tracer une qui coupe le tableau en deux horizontalement séparant l’espace des député et celui du peuple.
Le décor est plutôt sobre et n'est pas mis en valeur par rapport à la foule, on remarque surtout les fenêtres situées sur les parties supérieures gauche et droite.
Une démarcation très nette oppose les personnages au décor : les couleurs utilisées sont très variées en ce qui concerne les personnes alors que la couleur de l'architecture est uniforme. But mettre en avant les personnages.

c-Interprétation
Premier plan :
Les trois ecclésiastiques. Ils représentent des ordres religieux différents. Dom Gerle est le clergé régulier (n'assista pas réellement au Serment) (habit de moine chartreux). L'abbé Grégoire est le clergé séculier. Rabaut Saint-Etienne est l'Église protestante. Le fait qu’ils s’étreignent « fraternellement », montre qu'ils soutiennent la Révolution et symbolise « l'avènement d'un nouvelle ordre », un ordre « sans division ni faction ». 
A droite du premier plan, Gérard, Mirabeau et Barnave. Ils sont dominés par un député qui est monté sur une chaise pour juger et qui porte une main sur son épée.
Le Centre :
Le personnage central est Jean Sylvestre Bailly (président de l’Assemblée).
Il tourne le dos aux députés, et fait face aux spectateurs avec un regard impassible (liberté prise par l’artiste, car évidement que dans la réalité Bailly a regardé les députés à ce moment). Présenté ainsi, le spectateur est interpellé.  Il est habillé en noir et tient un livre d'une main en levant l'autre vers le ciel.
Bailly lit le texte du Serment. Cette attitude de la foule face à Bailly montre un sentiment d'union entre les personnes. David a voulu au début montrer un contraste mais il a finalement opté pour un mouvement unanime sauf pour martin Dauch.
Une ligne fictive place les députés sur la scène d'un théâtre, le public a alors l'illusion d'appartenir à l'autre moitié invisible des spectateurs. Et Bailly est au centre de tout ça. Les regards et les bras levés de la foule convergent tous vers le seul personnage central qui est debout sur une planche, donc plus haut que le reste des personnes. Il semble dominer tout le monde.
Théâtralité accentuée par la gestuelle des députés prêtant serment. 
A la droite de Bailly :
Le personnage avec les deux mains sur la poitrine, la tête en arrière, le corps agité par une exaltation presque douloureuse, serait Robespierre bien que la ressemblance physique ne soit pas flagrante. Est un signe de dévouement fanatique à la Révolution.
Martin Dauch : assis et tête baissé, les bras obstinément croisés sur la poitrine. C’est le seul député qui refuse de prêter serment. Est l'opposé de Robespierre.
De manière générale : Effusion préromantique, unanimité (à part Dauch), ferveur des députés (qui sont presque tous des bourgeois), absence de violence populaire. Tout était réuni pour faire de cette journée le porte drapeau de la révolution de 1789. Montre aussi que c’est la volonté particulière de chaque individu qui fait la souveraineté nationale.
 Le duc de Nemours détourne la tête, l'air grave, il semble dire aux députés perdus dans leur enthousiasme qu'un tel serment s'accompagne d'immense responsabilités
Sieyès est immobile assis au pied de Bailly, ne parcicitant pas à la joie générale, il semble néanmoins joué un rôle déterminant. David voit en lui l'auteur de la brochure « qu'est ce que le tiers  état? » qui a donné au bourgeois conscience de leur force politique. 
A la gauche de Bailly :
Maupetit de la Mayenne : vieux monsieur qui est porté, afin qu’il prenne part à l’évènement ,ceci rappelle un épisode de la vie de Pyrrhus raconté par plutarque où un vieillard aveugle apprenant  que le sénat romain s'appréter à accepter une paix déshonorante avec pyrrhus se fit porter devant les sénateurs pour les convaincre de se défendre jusqu'à la victoire  . A la droite de celui çi, les ecclésiastiques Thiebault et Rewbell se donne une accolade fraternelle, souligne le comportement fraternelle qui annonce la nouvelle société issu de la révolution. 
A la gauche de Dom Gerle, Barère est assis et rédige un article pour le journal Le point du Jour.
Derrière lui, c’est le groupe des curés du Poitou qui se rallièrent les premiers premier au Tiers.
Derrière Bailly :
Masse de bras levés et foule : sont mis en évidence par la taille du décor.
Au fond : distingue des bras levés. Evoquent le reste d'une foule nombreuse, toujours dirigés vers le personnage central. 
le Prieur de Marne, les bras écartés, regarde vers la gauche et crient : « Arrivez donc, arrivez donc ».
Le peuple, quasiment hors scène :
Ceux postés sur les appuies de la fenêtre : à l’entrée en bas à gauche, et en haut à la fenêtre à gauche et à droite (ont pris des échelles).
Des parents amènent leur enfant voir se faire l’histoire : à gauche, une mère soutient son enfant, tandis qu’à droite, dans le groupe de la première fenêtre, se trouve les deux enfants de David, Charles et Eugène (dit on).
Dans le groupe sur le petit balcon, une garde royale lève l’épée, et un journaliste (peut être Marat) écrit un article.
A gauche, un rideau rentre vers l'intérieur comme poussé par du vent violent (un parapluie/une ombrelle se retourne), ce qui laisse apercevoir des nuages noirs en signe de tempête. Cela symbolise ici le début de la Révolution et la période instable qui va suivre cet évènement. Le coup de vent rappelle également l'idée de danger et d'urgence qui planait sur les députés , en effet ces derniers craignaient d'être massacrés par les gardes du roi. David préfère une conception triomphante, plutôt de montrer une anxiété des personnages. La lumière qui éclaire la foule à l'intérieur provient de ces fenêtres.
On le voit bien, le peuple essaie de rentrer dans la salle, mais ne peut pas, il reste cantonné à l’extérieur (en bas à droite, derrière les barreaux, et, en haut des fenêtres des deux côtés). David a fait une erreur, en quelque sorte, car les vrais protagonistes de la Révolution est le peuple.
Le ciel sur le côté gauche:
Le vrai Serment a eu lieu lors d’une chaude journée d’été. David, lui, le présente sous un temps très orageux, afin de faire accroître la tension dramatique : un vent violent fait voler les rideaux, retourne un parapluie et oblige les spectateurs à tenir leurs chapeaux.
Ce temps évoque la purification de la terre (qui sort régénérée et revigorifiée par l’orage).
Certains y virent un désir du peintre de détruire la famille royale, mais David expliqua qu’il s’agissait de la destruction du despotisme. David veut montrer que la révolution ne s'attaque pas à l'autorité royale mais au fait que cette autorisé est soumise à celle de l'église. Il illustre cette idée avec la croix sur le toit qui est au dessus de la couronne royale. David un introduit un détail pour  fustiger l'église romaine et le haut clergé aristocratique : en haut à gauche on voit la foudre qui frappe la chapelle du château de Versailles (qui n'est pas visible depuis la salle du jeu de paume).

David nous donne une vision épique de l’évènement. : par les 600 députés (qui sont là, « partageant l’émotion, la solennité et l’exaltation de la décision capitale qu’ils viennent de prendre »), par la taille gigantesque (7x10 m environ), par la masse de bras levés et la taille du décor. On remarque que les personnages qui sont dans les meilleures places de la composition sont ceux qui ont activement soutenu le projet de David. Donc en soit, ils n’ont eu un rôle réellement important dans la réalisation du Serment du Jeu de Paume. D’ailleurs, nombreux sont les personnages du tableau qui n’ont pas assisté à l’évènement. Si David n’a pas représenté la réalité historique de l’évènement, c’est parce ca l’aurait empêché de mettre en avant l’unité nationale et le sens philosophique du serment, esprit qu’il voulait donner à son œuvre pour exacerber l’importance du serment pour la France.

Conclusion
Tableau comme témoignage de l’effervescence des débuts de la Révolution, avant la triste réalité
Apporte un nouveau sujet à la peinture historique (ex : Marat).
Le tableau est le témoin de ce moment historique (beaucoup de tableaux de la Révolution, mais pas du serment, donc est le seul tableau),
Comme le dit Barère : le Serment du jeu de Paume doit être « considérer ce tableau comme le premier monument de la Révolution ».

Zéphia
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